Résumé de l'article rédigé le 20 septembre 2017 par Jean-Pierre Giess
Titre & lien vers l'article originel
« Cholestérol : bon ou mauvais ? Trop ou trop peu ? On rebat (encore) les cartes ! »
Résumé de l'article de Jean-Pierre Giess
Les dosages sanguins du cholestérol ne sont pas des indicateurs fiables. Non seulement le cholestérol n’est probablement pas cet ennemi universel de la santé cardiovasculaire, mais c’est même tout le contraire, et c’est prouvé. Des études récentes soulignent qu'un "mauvais cholestérol" (LDL) trop bas est associé à une plus grande mortalité chez les seniors, tandis qu'un "bon cholestérol" (HDL) trop élevé est lié à une mortalité accrue chez les hommes.
Les autorités sanitaires doivent revoir leurs recommandations et pratiques de prescription.
Le cholestérol est devenu l’ennemi public numéro un concernant les maladies cardiovasculaires. Les statines sont prescrites massivement, malgré de nombreuses contestations concernant la responsabilité du cholestérol dans ces maladies. De nouvelles données montrent que cette perception pourrait être erronée, surtout chez les seniors.
Le mythe du cholestérol, construit comme une intrigue hollywoodienne, a imposé une vision binaire où le HDL est le bon et le LDL le mauvais. Ancel Keys, un scientifique américain, a été central dans cette propagande, initiant des études biaisées qui ont accusé les graisses alimentaires et le cholestérol. Ce n'est qu'en révisant les recommandations nutritionnelles pour 2015-2020 que les dangers du cholestérol alimentaire ont été minorés.
Malgré ces avancées, la prescription abusive de statines perdure, avec des enjeux économiques considérables en jeu, représentant des milliards de dollars. Le cholestérol, en tant que molécule, est vital pour de nombreuses fonctions corporelles, et un taux trop bas peut engendrer divers problèmes de santé. Des études ont montré que des taux de cholestérol trop faibles chez les personnes âgées sont liés à une mortalité accrue.
Certaines recherches récentes suggèrent que le danger ne réside pas dans le cholestérol lui-même, mais dans d'autres facteurs tels que le fibrinogène, une protéine impliquée dans la coagulation et l'inflammation. L'inflammation, et non le cholestérol, a été identifiée comme un facteur clé dans les maladies cardiaques. Des études ont montré que réduire l'inflammation permet de diminuer le risque d’infarctus, indépendamment des niveaux de cholestérol.
Quant à l'idée que le "mauvais cholestérol" est nuisible pour les seniors, des données montrent au contraire qu'un faible taux de LDL-cholestérol est associé à une mortalité plus élevée dans cette tranche d'âge. Ainsi, prescrire des médicaments anticholestérol aux personnes âgées, surtout lorsque leurs niveaux de cholestérol sont normaux, mérite d'être reconsidéré.
Récemment, des études ont remis en question l'idée que le HDL-cholestérol soit protecteur contre les maladies cardiovasculaires. Il a été révélé que des taux extrêmes de HDL sont également liés à une mortalité accrue. Cela amène à conclure qu'un équilibre est nécessaire pour la santé cardiovasculaire, plutôt qu'une approche simpliste de "trop ou trop peu" de cholestérol.
En résumé, les niveaux de cholestérol ne sont pas des indicateurs fiables du risque cardiovasculaire, et d'autres paramètres comme le fibrinogène et e taux sanguin de TMAO (oxyde de triméthylamine) sont plus pertinents. Malgré la pression de l'industrie pharmaceutique, il est temps d'adopter une vue plus nuancée et équilibrée du cholestérol et de la santé.
Prenez conseil auprès de votre médecin avant tout changement de votre traitement médical.
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